Page:Rostand - Les Musardises, 1911.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


                             XII 
                  OÙ L’ON PERD PIF-LUISANT

J’allais souvent le voir tandis qu'il se mourait.

C’était à mi-chemin du ciel qu'il demeurait, Dessous les toits, et dans une affreuse mansarde Auv murs blanchis, au noir profond qui se lézarde. J’allais souvent le voir, et nous causions longtemps. Et ses doigts amaigris étaient plus tremblotants Chaque jour, et sa lèvre était plus violette.

Il me disait :

               « Surtout, ne sois jamais poète. 

Les vers, mon pauvre ami, c’est ce qui m'a perdu.