Page:Rostand - Les Musardises, 1911.djvu/95

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Puis, quand, là-bas, à l'Occident,
Croulera le soleil ardent,
A l'heure où le soir descendant
     Touche les roses,
Paisiblement couchés en rond,
Près de l'auge peinte en marron,
Bien repus, ils s'endormiront,
     Les cochons roses.



VI

LE PETIT CHAT

<poem class="verse">


C'est un petit chat noir, effronté comme un page. Je le laisse jouer sur ma table, souvent. Quelquefois il s'assied sans faire de tapage ; On dirait un joli presse-papier vivant.

Rien de lui, pas un poil de sa toison ne bouge. Longtemps il reste là, noir sur un feuillet blanc, À ces matous, tirant leur langue de drap rouge, Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.