Page:Rostand - Les Romanesques, Charpentier et Fasquelle, 1911.djvu/144

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Sylvette.

Monsieur… Vous frissonnez ?Ah ! Dieu, quelle leçon !

Straforel

Est-ce du sang, corbacque ! ou bien si c’est du son
Qui court dans vos vaisseaux artériels ! — Tonnerre !
Vous m’avez un peu l’air d’une pensionnaire,
Pour oser affronter ces destins hasardeux !…
Ça, voyons, pars-je seul, ou partons-nous tous deux ?

Sylvette.

Monsieur…

Straforel

Monsieur…Oui, je comprends, ma voix vous réconforte.
Eh bien ! nous partirons, puisque vous voilà forte.
Je vous enlèverai, tout à l’heure, à cheval,
En travers de ma selle… oh ! vous y serez mal !
Mais la chaise à porteurs, esthétique et commode,
Dans l’enlèvement faux est seulement de mode !

Sylvette.

Mais, Monsieur…