Page:Rostand - Les Romanesques, Charpentier et Fasquelle, 1911.djvu/158

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Sylvette.

Quels satins ? Quels velours ?

Percinet, vivement.

Quels satins ? Quels velours ?Oh ! rien, rien, rien, — des loques.
Oh ! jeune fille, enfant, mousseline est ton nom !
Oh ! que j’aime ce voile frais !…

Sylvette.

Oh ! que j’aime ce voile frais !…C’est du linon.

Percinet, s’agenouillant.

Je l’aime et suis tremblant que mon baiser le souille,
Car ce voile devant lequel je m’agenouille…


Ce léger linon
Qui vous emmitoufle,
Mais à la façon
D’un souffle ;

Ce linon léger
Dont la candeur frêle
A le voltiger
D’une aile ;