Page:Rostand - Les Romanesques, Charpentier et Fasquelle, 1911.djvu/90

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Sylvette, l’imitant.

Bonjour, future bru !Bonjour, future bru !
Oh ! comme vous avez ce matin l’air bourru !

Bergamin.

C’est Pasquinot qui me… qui me…

Sylvette, lui agitant sa branche sous le nez.

C’est Pasquinot qui me… qui me…Chut ! chut ! du calme !
Je viens comme la paix, — et j’agite une palme !
Vous vous boudez encore un peu ? C’est bien permis :
Pouvez-vous vous aimer comme deux vieux amis ?

Pasquinot, à part.

Ironie !…

Bergamin, haut, gouailleur.

Ironie !…Oui, c’est vrai ; notre haine fut telle
Qu’on ne peut…

Sylvette.

Qu’on ne peut…Songez donc : une haine mortelle !
Oh ! quand je me souviens de ce que vous disiez
De papa, bien souvent, là, parmi vos rosiers,