Page:Roucher - Les mois, poëme en douze chants, Tome I, 1779.djvu/273

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L’univers existoit : mais l’univers encore
Ne voyoit point regner l’ordre qui le décore.
Enfin à ce grand-tout un dieu donna des loix,
Et destinant chaque être à d’éternels emplois,
Lui marqua son séjour, son rang et sa durée.
Il déploya des cieux la tenture azurée,
Du soleil sur son trône en fit le pavillon,
Voulut qu’il y regnât, et qu’à son tourbillon,
Il enchaînât en roi le monde planétaire ;
Que du globe terrestre esclave tributaire,
Le nocturne croissant dont Phébé resplendit,
Sous les feux du soleil tous les mois s’arrondît ;