Page:Roucher - Les mois, poëme en douze chants, Tome II, 1779.djvu/7

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Permets, reine des fleurs, qu’en ton riant domaine
Pour la dernière fois ma muse se promène.
Tu m’exauces : déjà tes parfums ravissans
Des beaux lieux que je cherche avertissent mes sens.
Lentement j’y pénètre ; et ma vue enchantée
Fixe la tubéreuse à la feuille argentée ;
Que son baume est flatteur, mais qu’il est dangereux !
Ainsi toujours du sort les décrets rigoureux
Mêlent quelqu’amertume aux plaisirs de la terre.
Volons aux autres fleurs qui peuplent ce parterre.
Fière de ses longs jours, au zéphyr inconstant
L’amaranthe