Page:Rougemont, De Courcy, Dupeuty - Le Courrier de la malle, 1832.djvu/24

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il se laisse aller sur une chaise près du lit et son paquet tombe

AIR : de la marche de Guillaume Tell
Ce jeune homme en ces lieux !
Est-ce un amoureux ?
Mon canut ! ah ! grands dieux !
Quel soupçon affreux !
En m’rapp’lant ses aveux
Je suis furieux !
Ça m’fait dresser les ch’veux !
Madame Duchemin
Mon mari en ces lieux !
Quel moment fâcheux.
Il revient… pour tous deux
Que c’est malheureux !
Il me r’garde ! ah ! grands dieux !
D’un air furieux…
Ça m’fait baisser les yeux !
Jacolin
Son mari en ces lieux !
Quel moment fâcheux !
Il revient !... pour tous deux
Que c’est malheureux !
En m’rapp’lant mes aveux,
Je suis tout honteux…
Il va m’sauter aux yeux !

Madame Duchemin, allant à lui
Eh bien ! Duchemin, tu n’embrasses pas ta femme ?

Duchemin, se levant
Non, madame… il faut auparavant que je dise deux mots à ce jeune monsieur.

Jacolin, à part
Oh, là, là…. Gare les confidences de Dijon.

Madame Duchemin, à part
Ne nous laissons pas intimider.

Duchemin, amenant Jacolin sur le devant de la scène
Regardez-moi là… en face, canut ! c’est bien lui… c’est bien sa figure commune, et dire que c’est pas lui que je suis !...

Madame Duchemin, ingénument
Quoi donc, mon bon ?....

Duchemin
Vous me le demandez, madame ?... je suis trompé, pour ne