Page:Rougemont, De Courcy, Dupeuty - Le Courrier de la malle, 1832.djvu/27

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Monsieur Duchemin, je viens vous annoncer une mauvaise nouvelle, il faudra peut-être que vous repartiez ce soir pour Paris.

Jacolin, à part.
O bonheur !

Duchemin, vivement.
Monsieur Bernadet, votre confrère, qui devait partir, a eu la bêtise de se casser la jambe.

Jacolin, s’oubliant.
Comme c’est heureux ! (Duchemin le regarde ; il se reprend.) Je veux dire que c’est heureux que ça ne vous soit pas arrivé.

Duchemin
Ma foi, j’en suis bien fâché, mais je reste… il y a deux postulants… deux surnuméraires…

Jacolin, à part
Que le diable les emporte !

Duchemin
C’est à eux de marcher.

AIR : du Verre
À notre défaut, toujours prêts,
Au froid, à la pluie insensibles,
Les surnuméraires sont faits
Pour être en tout temps disponibles ;
Oui, sous tous les gouvernements,
Mon cher, il est de tout’justice,
Quand les uns touch’nt les appoint’mens,
Que les autr’s fassent le service.
Ainsi je les attendrai ici.

Le garçon
Je vais les avertir de votre part. (Il sort.)

Jacolin, à lui-même.
Allons, me revoilà dans les postulants.

Duchemin
Sans adieu, Victoire.

Madame Duchemin
Ne sois pas longtemps, mon petit homme, je m’en vais te faire du vin chaud.

Duchemin, lui tapant la joue