temps. Les sourires aussi bien que les larmes entr’ouvrent les portes de l’autre monde.
L’âme, principe de vie, est d’origine céleste ; son essence est de vivre d’une vie toute spirituelle. Elle est tombée dans le corps à la suite d’une chute mystérieuse. Sa destinée en ce monde est de s’affranchir des organes, et, à travers une série de voyages et d’épreuves corporelles, elle tend à reconquérir sa vie primitive en Dieu.
La vie intérieure peut être comparée à une ascension. Ne nous hasardons pas à gravir les cimes sans guides ou avec de mauvais guides, ou encore liés par la même corde à des compagnons de route inexpérimentés.
Il y a trois degrés différents dans l’ouverture de notre sens spirituel ou sensorium. Le premier degré ne va que jusqu’au bien moral, et le monde transcendental agit en nous par des mouvements intérieurs qu’on appelle inspirations. Le second degré, qui est plus élevé, ouvre notre sensorium pour recevoir le spirituel et l’intellectuel, et le monde métaphysique agit en nous par des illuminations intérieures. Le troisième degré, qui est le plus élevé et aussi le plus rare, ouvre tout l’intérieur. Il ouvre la croûte qui ferme notre œil et notre oreille spirituels et nous donne une vision entière dans le règne des esprits, et l’objectivité des objets métaphysiques et transcenden-