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ODE II,
TIRÉE DU PSAUME XVIII.
Coeli enarrant gloriam Dei, etc.
MOUVEMENTS D’UNE AME QUI S’ÉLÈVE A LA CONNOISSANCE
DE DIEU PAR LA CONTEMPLATION DE SES OUVRAGES.
DE DIEU PAR LA CONTEMPLATION DE SES OUVRAGES.
Les cieux instruisent la terre
A révérer leur auteur:[1]
Tout ce que leur globe enserre[2]
Célèbre un Dieu créateur.
Quel plus sublime cantique
Que ce concert magnifique
De tous les célestes corps ?
Quelle grandeur infinie !
- ↑ Rousseau, , dit Laharpe, s’est beaucoup trop laissé aller à la
paraphrase dans cette strophe; mais fut-elle meilleure, elle vaudroit
difficilement ce premier verset : « Les cieux racontent la
gloire de l’Éternel, et le firmament publie l’œuvre de ses mains. »
Quelle majestueuse simplicité ! et combien Rousseau en est loin,
malgré l’élégance de ces deux premiers vers ! - ↑ Enserre pour renferme, est un de ces vieux mots qui ne doivent
point se reproduire dans le style noble et soutenu : ce n’est
point là qu’ils doivent chercher à reprendre leurs droits. Ce vers
est en général trop dépourvu d’harmonie. C’est, dit Le Brun, la
prose de ce que devoit dire la poésie ; et Le Brun a raison.