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O que tes œuvres sont belles,
Grand Dieu ! quels sont tes bienfaits !
Que ceux qui te sont fidèles
Sous ton joug trouvent d’attraits !
Ta crainte inspire la joie ;
Elle assure notre voie ;
Elle nous rend triomphants :
Elle éclaire la jeunesse,
Et fait briller la sagesse
Dans les plus foibles enfants.
Soutiens ma foi chancelante,
Dieu puissant ; inspire-moi
Cette crainte vigilante
Qui fait pratiquer ta loi.
Loi sainte, loi désirable,
Ta richesse est préférable
A la richesse de l’or ;
Et ta douceur est pareille
Au miel dont la jeune abeille
Compose son cher trésor.[1]
Mais sans tes clartés sacrées,[2]
Qui peut connoître, Seigneur,
- ↑ Son cher trésor. Cette épithète ne semble pas heureuse à Le
Brun ; il n’en donne, et l’on n’en voit pas la raison : il seroit, au
contraire, trop facile de la justifier. - ↑ Mais sans tes clartés sacrées, etc. Il étoit difficile de rendre
plus heureusement le sens et l’expression du texte : Delicta quis
intelligit ? « Les surprises faites à l’ignorance par la bonne foi. »