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Dans une éclatante voûte
Il a placé, de ses mains,
Ce Soleil qui dans sa route
Éclaire tous les humains.
Environné de lumière,
Cet astre ouvre sa carrière[1]
Comme un époux glorieux
Qui, dès l’aube matinale,
De sa couche nuptiale
Sort brillant et radieux.
L’Univers, à sa présence,
Semble sortir du néant.
Il prend sa course, il s’avance
Comme un superbe géant.
Bientôt sa marche féconde
Embrasse le tour du monde
Dans le cercle qu’il décrit ;[2]
Et, par sa chaleur puissante,
La nature languissante
Se ranime et se nourrit.
- ↑ Cet astre ouvre, est d’une dureté d’autant plus choquante,
qu’elle est à contre-sens de l’image que le poète veut rendre. - ↑ Dans le cercle qu’il décrit. Combien cette figure rapetisse la
majesté de l’original : A summo coelo egressio ejus, et occursus ejus
usque ad summum ejus, etc. « Cet astre est parti des hauteurs du
ciel : il s’est élancé comme un géant pour parcourir sa carrière. Il
arrive jusqu’à l’autre extrémité des cieux, et rien ne se dérobe
à ses rayons. »