Page:Rousseau - Œuvres de J B Rousseau, nouvelle édition, Tome IV, 1820.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Pour vingt-cinq bouteilles s’enivrer ! Quelle honte est-ce là ? Il n’y a plus d’hommes, mes amis, et le monde va toujours en déclinant. Je soutiens encore un peu noblesse ; mais je m’en irai comme les autres. Bonsoir, messieurs, je m’en vais boire à votre santé.



Scène IV

Coronis, Le Chavalier, Dorante.


LE CHEVALIER.

Où diable trouverons-nous Dorante ?

CORONIS.

Eh donc ! Le voici, Dieu me damne ! D’où viens tu, grand bélître ? L’Abbé te cherchait tout à l’heure ; il a des’nouvelles à t’apprendre.

DORANTE.

Où est-il allé ?

CORONIS.

Il vient de sortir. Tu le trouveras chez Forel.

DORANTE.

Il faut nécessairement que je lui parle ce soir.

LE CHEVALIER.

Qu’est-ce, mon ami ; on dit que tu n’épouses plus en ce pays-ci ?

DORANTE.

Ma foi, cela m’intrigue un peu, franchement.