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Page:Rousseau - Œuvres de J B Rousseau, nouvelle édition, Tome IV, 1820.djvu/114

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LE CHEVALIER.

Oui-da ! De quoi s’agit-il ? Tu sais que je suis à toi, à vendre et à engager.

CORONIS.

Tu sais combien je t’aime, et avec quelle fidélité nous avons toujours partagé les émoluments du lansquenet.

DORANTE.

Voici ce que je veux faire. Vous savez que notre notaire est joueur, et que la confiance qu’il a en son habileté, fait qu’il s’embarque le plus aisément du monde. Or, j’ai un valet, qui assurément est un des plus adroits fripons qu’il y ait à vingt lieues à la ronde. J’ai concerté avec lui qu’il engagerait mon homme au jeu, et que pendant que vous amuseriez ce vieux renard de La Sourdière qui ne le quitte jamais. Mais voici mon valet.


Scène V

La Flèche, Dorante, Le Chevalier, Coronis.


LA FLÈCHE

Monsieur, je n’ai pu trouver votre gros Abbé ; et si, j’ai été dans tous les cabarets de la ville.

DORANTE.

Je sais où il est ; il suffit. Va-t’en étudier ton personnage, et reviens quand il sera temps.