Page:Rousseau - Œuvres de J B Rousseau, nouvelle édition, Tome IV, 1820.djvu/129

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JOBELIN.

Je le vois bien.

LA FLÈCHE

La modération est une belle chose !

JOBELIN.

De quoi s’agit-il ?

LA FLÈCHE

Attendez, que je rappelle mes idées. Ah ! m’y voici. Je voudrais que vous me fissiez un petit plaisir. Je vous demande pardon monsieur, si je parle de mes affaires devant vous. Vous le voulez bien ?

LA SOURDIÈRE.

Ah ! Monsieur, de tout mon cœur.

LA FLÈCHE

De tout mon cœur fort bien. Vous êtes un brave homme. Or, comme vous savez, ou comme vous ne savez pas, je suis capitaine dans le régiment de Limoges.

JOBELIN.

Vous êtes capitaine ? Et que faites-vous à Paris, pendant que tout le monde est en campagne ?

LA FLÈCHE

J’y suis venu pour faire une recrue ; et en attendant, je passe le temps au cabaret à faire mes observations sur la guerre présente.


JOBELIN.

Voilà des observations d’un grand secours à la république !