Page:Rousseau - Œuvres de J B Rousseau, nouvelle édition, Tome IV, 1820.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Vous me devez six-vingts pistoles ; payez-moi, je ne joue plus.

JOBELIN.

Comment vous ne me donnez pas ma revanche ?

LA FLÈCHE

De quoi vous plaignez-vous ? Je vous ai gagné au piquet vous me demandez votre revanche à pair et non, je vous la donne ; je ne vous gagne que douze cents livres ; et j’ai hasardé mon diamant, qui en vaut quinze cents c’est cent écus que je perds clairement. Il me semble que je fais assez bien les choses.

JOBELIN.

Tudieu vous avez la parole bien libre, pour un homme qui était ivre il n’y a qu’un moment.

LA FLÈCHE

C’est que je me suis désenivre en gagnant votre argent. Allons, les bons comptes font les bons amis ; payez-moi tout à l’heure ou je vous passe mon épée au travers du corps.

JOBELIN.

Messieurs séparez-nous, je vous prie.

LE CHEVALIER.

Comment, morbleu, on insulte monsieur Jobelin.