du Granique, sans compter les combats singuliers, et les procédés, qui feront un jour le tableau le plus splendide du théâtre d'honneur.
Cela est vrai : témoin ce procédé que vous eûtes, il y a quelque temps, contre un passant qui vous donna je ne sais combien de soufflets, sans que vous vous missiez en défense.
Fi donc ! Vous voulez que je m'aille commettre contre un fat, qui n'est peut-être pas gentilhomme ? D'ailleurs je ne fais rien, moi, qu'avec délibération. Ce coquin me prit pendant que je délibérais ; et dans le temps que j'allais prendre mon parti, le poltron s'esquiva.
Eh mon ami, croyez-moi, vous êtes vous-même le plus grand poltron qu'il y ait à vingt lieues à la ronde ; comptez là-dessus. Mais, pour couper court, j'ai à vous dire, en un mot comme en cent, que je ne me soucie ni de Nembroth ni de Faribroth ; que je suis la tante de mes nièces ; et qu'à moins qu'elles ne consentent à vous épouser, je seconderai de tout mon pouvoir tous les stratagèmes qu'Horace et Octave mettront en oeuvre pour vous les enlever à l'un et à l'autre.
J'empêcherai bien qu'Horace ne me l'enlève et