Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/16

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T INTRODCCTION GÉNÉRALE.

^ussi en quelques leçons do la copie du Traité de rédu- cation ; mais elle n’en doit différer enVien d’essentiel au fond des choses, et, s’il s’y trouve de telles diffé- rences, c’est une preuve que Timprimé n’est pas fidèle, et alors ce sera le cas de réclamer sur cette copie. Mais on n’en doit faire aucun usage public, jusqu’à ce que le livre ait paru ou qu’on soit assuré que le morceau ci*- joint ne paraîtra point tel qu’il est ici : autrement, ce serait voler le libraire. C’est un dépôt que je ne confie qu’à cette condition à la droiture d’un homme de bien, ce En cas de publication, on lui donnera le titre sui- vant :

« Profession de foi du Vicaire savoyard^ publiée mr une copie écrite de la main de /. /. Rousseau^ citoyeti de Genèce^ et déposée par lui-même entre les mains de V éditeur. »

La lettre par laquelle Rousseau annonce à Moultou renvoi de son manuscrit est écrite sous l’impression de maux encore récents qui lui font croire à sa fin pro- chaine, et auxquels il attribue lui-même les soupçons injustes dont il accablait alors les éditeurs de VEmile. €ette lettre, qui est datée du 23 décembre 1 761 ^, et dont je cite ici les principaux passages, est remarquable surtout par la phrase de la fin, où l’auteur dit clai- rement que la profession de foi du Vicaire n’est autre chose que la sienne propre : c< Dans l’état de déran- gement où est ma tête, ne me fiant plus à rien de

• Cette lettre a été publiée.