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Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/195

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AVIS DE L’ÉDITEUR

L’opuGule que nous donnons ici a été jugé fort différemment par les personnes compél^ites qui en ont eu connaissance. Leur avis a différé sur In portée qu’il faut lui assigner ; toutefois, il a été le plus généralement reconnu que Rousseau se montrait, dans cette fiction, sous un jour favorable au point de vue de ses croyances re- ligieuses. Une discussion sur ce point serait ici déplacée : nous pré- férons mettre en présence les deux opinions relatives au morceau de Rousseau qui sont les plus opposées, et dont la diversité absolue ne pourra manquer d’étoimer. L*ouvrage remarquable que M. Sayons vient de faire pardtre, il y a peu de jours, sur la littérature fran- çaise du dix-huitième siècle à l’étranger, nous fait voir que Tauteur, ayant eu connaissance du passage principal de Técrît qui nous oc* cupe S ne doute pas que, dans son fol orgueil, Jean-Jacques n’ait voulu s’identifier avec le personnage que cet écrit nous représente conmie venant renverser les idoles, et qui évidemment ne peut être pris pour un autre que pour le Christ. « Rousseau, nous dit H. Sayons, trace de sa plume élégante un taUeau où la venue du Mesâe est peinte avec amour. Pour ce portrait du juste persécuté, c*est Rousseau lui-même qui a posé devant le peintre, on ne peut s’y tromper. »

^ Par l’opuscule de M. Gaberel, intitulé : Bousteau et les GénevoiSf dans lequel l’auteur a placé les différents passages du morceau de Rousseau dont nous lui smoas lait part précédemment.