Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/309

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AVIS DE L’ÉDITEUR

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Le morceau suivant, intitulé Mon portrait, provient des manuscrits de Neuchâtel. Les fragments dont il se compose, et que nous avons trouvés écrits sur des feuillets détachés, peuvent être considérés à peu près comme inédits, puisqu’ils n’ont paru que dans une feuille périodique qui a depuis lors cessé d’exister (Revue rétrospective, n° 15. Déc. 1834), et qu’ils n’ont, par conséquent, jamais fait partie d’aucune des éditions complètes des œuvres de Rousseau. Leur titre semble indiquer un ouvrage que Jean-Jacques préméditait sur lui-même, ouvrage qui aurait peut-être servi à compléter les Confessions, et dont les vestiges suffisent pour jeter un nouveau jour sur le caractère du philosophe. On y voit l’intention de l’auteur « d’offrir aux hommes, comme il le dit lui-même, l’image fidèle de l’un d’eux, afin qu’ils apprennent à se connaître. » Malheureusement pour nous, cette peinture est demeurée à l’état d’ébauche ; nous ne doutons pas, toutefois, que cette ébauche n’intéresse vivement le lecteur, et ne lui fasse regretter qu’elle soit restée inachevée.


G. Str.-M.