Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/411

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LETTRES INÉDITES. * 585

VOUS avez pris la peine de recopier mon Mémoire. J’aurais peur de gâter, par mes remerdments, le prix de vos soins ; aussi je ne vous dis rien.

Je vois encore que vous avez bien parlé à M. Boucher et que vous avez facilité une affaire que je regardais comme manquée^ vous me demandez le projet des quatre autres estampes, et je vous Fenvoie broché très à la hâte. Ce que je vous demande pourtant avec instance est, de ne point vous dessaisir du prospectus entier des douze estampes sans l’avoir copié, sans me Tavoir renvoyé, sans que je le copie moi-même : car, quand même il ne devrait avoir aucun effet, il m’importe qu’il ne s’égare pas. Vous vou- driez que M. Boucher pût se mettre immédiatement à l’ou- vrage ; je le voudrais aussi, mais ne faisons point d’élour- derie. Supposant que nous soyons d’accord sur la somme, il faut encore que nous le soyons sur le temps du payement, car vous devez concevoir que je n’ai pas cinquante louis à donner à M. Boucher en recevant les dessins, et qu’à moins de souscriptions ou d’emprunts je* ne puis trouver cette somme que sur le produit du livre oU par un libraire qui veuille en faire les avances, ce qui aura sa difficulté. Il faut donc savoir s’il convient à M. Boucher d’être payé six semaines après la publication de l’ouvrage, ou s*il aime mieux fixer un terme précis pour cela. S’il lui faut de l’iar- gent comptant, retirez mon projet et n’en parlons plus.

Voilà une lettre pour M. d’Azaincourt, mais on ne peut

  • On projetait alors une édition de la Nouvelle Hélme ornée de gravures,

pour laquelle on souhaitait le concours de Boucher. Â voir les mauvaises estampes qui figurent dans celle édition, fort rare aujourd’hui, on peut ai- sément se convaincre que les dessins n’en sont pas dus à cet artiste ce - lèbre. (Note de VÉdUeur.)