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Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/480

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454 LETTRES INÉDITES.

nant de la promenade. Dans cette circonstance, il serait souverainement imprudent de venir seul et à pied depuis Gisors, et je rn’y oppose absolument. Si vous pouviez sans embarras vous charger de quelques bagatelles, à Taide d’un portemanteau, voici encore des commissions, deux ou trois feuilles de papier doré tout uni, c’est-à-dire sans dessin*

Du pain à chanter blanc, sans être coupé en cachets.

Quelques cahiers de papier à lettre ordinaire, deux livres de café Moka, une petite boîte de thé-boë. Chez Cavalier, libraire, rue Saint-Jacques : Nota-Mouspeliaca, auctore Ant. Goimn.

Madame de Verdelin, qui ne se rebute pas de servir Ips malheureux, a bien voulu m’offrir ses soins encore. Je vous remettrai une lettre pour elle, où j’expose ce que je désire, ce qui ne contiendra que des choses justes et raisonnables à demander. Si, soit par son propre créAiiy soit par la pro- tection de M. le prince de C..., j’obtiens des grâces si mo- dérées, votre ami ne désespère pas, malgré ses misères, d’achever ses jours en paix.

Adieu, cher Coindet ; j’attends notre entrevue pour vous remettre diverses lettres, dont je ne veux pas grossir celle- ci. Je ne compte plus vous* écrire jusqu’alors.

Je n’ose aller à Gisors, de peur d’être insulté. M. Manoury veut bien se charger de faire partir mes lettres^ mais je n’aime pas abuser de cette grâce, ce qu’il faut pourtant bien quand je veux écrire, étant ici tellement en tutelle qu’il ne m’a pas été possible d’avoir un commissionnaire immédiat, pour porter mes lettres ni même mon eau.