Page:Rousseau - Beaux-arts, 1824.djvu/95

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par le mauvais choix du dièse et du bémol : parce qu’étant des caractères séparés des notes qu’ils altèrent, s’il s’en trouve plusieurs de suite sous l’un ou l’autre de ces signes, on ne peut jamais distinguer celles qui doivent être affectées de celles qui ne le doivent pas sans se servir du béquarre. Mais comme par mon système le signe de l’altération, outre la simplicité de sa figure a encore l’avantage d’être toujours inhérent à la note altérée, il est clair que toutes celles auxquelles on ne le verra point devront être exécutées au ton naturel qu’elles doivent avoir sur la fondamentale où l’on est. Je retranche donc le béquarre comme inutile, et je le retranche encore comme équivoque, puisqu’il est commun de le trouver employé en deux sens tout opposées : car les uns s’en servent pour ôter l’altération causée parles signes de la clé, et les autres, au contraire, pour remettre la note au ton qu’elle doit avoir conformément à ces mêmes signes.

A l’égard des changements de ton soit pour passer du majeur au mineur, ou d’une tonique à une autre, il pourrait suffire de changer la clé : mais comme il est extrêmement avantageux de ne point rendre la connaissance de cette clé nécessaire à ceux qui chantent, et que, d’ailleurs, il faudrait une certaine habitude pour trouver facilement le rapport d’une clé à l’autre, voici la précaution qu’il y faut ajouter. Il n’est question que d’exprimer la première note de ce changement de manière à représenter ce qu’elle était