Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t13.djvu/378

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Le Cacique lui-mémo en d’obscures retraites
A déposé ses biens les plus chéris.
Je connois les détours de ces routes secretes.
Des ôtages si chers....


Alvar.


Croyez-vous qu’à ce prix
Nos cœurs soient satisfaits d’emporter la victoire ?
Notre valeur suffit pour nous la procurer.
Vos soins ne serviroient qu’à ternir notre gloire,
Sans la mieux assurer.


Carime.


Ainsi, tout se refuse à ma juste colere !


Alvar.


Juste ciel, vous pleurez ! ai-je pu vous déplaire ?
Parlez, que falloit-il ?....


Carime.


Il falloit me venger.


Alvar.


Quel indigne mortel a pu vous outrager ?
Quel monstre a pu former ce dessein téméraire ?


Carime.


Le Cacique.


Alvar.


Il mourra : c’est fait de son destin.
Tous moyens sont permis pour punir une offense,