Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t15.djvu/450

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tort ; David d’avoir écouté avec trop de complaisance les ennemis de notre ami ; et lui peut-être a pris cette indolence de David à ne pas prendre assez vivement son parti, comme une association contre lui avec ses ennemis. J’en suis affligé, car David est si bon homme, & notre ami a tant d’ennemis déjà, que bien des gens seront portés lui donner tort. Mais comme il est dans la plus grande retraite, & qu’il se borne à une correspondance de deux ou trois personnes, le mieux est de ne plus parler de cette nouvelle tracasserie, &c.”

Du 9 Septembre 1766.

“La malheureuse querelle de notre ami, contre M. Hume me donne tous les jours plus de peine ; tout le monde en parle : je ne puis justifier son procédé ; tout ce que je puis faire est de justifier son cœur, & de le séparer d’une erreur de son jugement, qui a mal interprété les intentions de David. J’ai vu une lettre de d’Alembert là-dessus, qui se plaint aussi ; il dit qu’il avoit parlé très-favorablement de M. Rousseau, ici à la table du Roi, ce qui est vrai ; mais je n’assurerois pas qu’il n’avoit pas changé d’avis, même avant cette derniere affaire, &c.”

Du 28 Novembre 1766.

“J’ai une lettre de M, Rousseau, des plaintes contre moi avec bien de la douceur, d’avoir mal interprété son refus de la pension. L’autre, est sur ce que je vous ai écrit : comme j’écris de mémoire, & que la mienne me manque