Aller au contenu

Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t4.djvu/127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Maître.

On vous épiera.

L’Enfant.

Je me cacherai.

Le Maître.

On vous questionnera.

L’Enfant.

Je mentirai.

Le Maître.

Il ne faut pas mentir.

L’Enfant.

Pourquoi ne faut-il pas mentir ?

Le Maître.

Parce que c’est mal fait, &c.

Voilà le cercle inévitable. Sortez-en ; l’enfant ne entend plus. Ne sont-ce pas là des instructions fort utiles ? Je serois bien curieux de savoir ce qu’on pourroit mettre à la place de ce dialogue ? Locke lui-même y eût, à coup sûr, été fort embarrassé. Connoître le bien & le mal, sentir la raison des devoirs de l’homme, n’est pas l’affaire d’un enfant.

La nature veut que les enfans soient enfans avant que