Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/121

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IV. Quand la Basse descend, par un Intervalle de Quinte, de la Dominante sur la Tonique, c’est, comme je l’ai dit, un Acte de Cadence parfaite. Si au contraire la Basse monte par Quinte de la Tonique à la Dominante, c’est un Acte de Cadence irrégu1iere ou imparfaite. Pour l’annoncer on ajoute une Sixte majeure à l’Accord de la Tonique ; d’où cet Accord prend le nom de Sixte-ajoutée. (Voyez ACCORD.) Cette Sixte qui fait Dissonance sur la Quinte, est aussi traitée comme Dissonance sur la Basse-fondamentale, &, comme telle, obligée de se sauver en montant diatoniquement sur la Tierce de l’Accord suivant.

La Cadence imparfaite forme une opposition presque entiere à la Cadence parfaite. Dans le premier Accord de l’une & de l’autre on divise la Quarte qui se trouvé entre la Quinte & l’Octave par une Dissonance qui y produit une nouvelle Tierce, & cette Dissonance doit aller se résoudre sur l’Accord suivant, par une marche fondamentale de Quinte. Voilà ce que ces deux Cadences ont de commun : voici maintenant ce qu’elles ont d’opposé.

Dans la Cadence parfaite, le Son ajouté se prend au de l’Intervalle de Quarte, auprès de l’Octave, formant Tierce avec la Quinte, & produit une Dissonance mineure qui se sauve en descendant ; tandis que la Basse-fondamental monte de Quarte ou descend de Quinte de la Dominante à la Tonique, pour établir un repos parfait. Dans la Cadence imparfaite, le Son jouté se prend au bas de l’Intervalle de Quarte auprès de la Quinte, & forment Tierce avec l’Octave il produit une Dissonance majeure qui se sauve en montant,