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Page:Rousseau - Du contrat social éd. Dreyfus-Brisac.djvu/57

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ture en papier jaune et bleu, de l’époque. Elle a 376 pages, y compris la Lettre de Rousseau au seul ami qui lui reste, dont le texte succède à celui du Contrat avec une pagination suivie. L’avertissement et la table sont en tête du volume, immédiatement après le titre qui porte : du Contrat (sic) social ou Principes du droit politique, par J.-J. Rousseau, citoyen de Genève, avec ces mots, au-dessus du petit fleuron qui remplace la vignette : Édition sans cartons, à laquelle on a ajouté une lettre de l’auteur au seul ami qui lui reste dans le monde ; et au-dessous : À Amsterdam, chez Marc-Michel Rey, MDCCLXII. Nous avons deux exemplaires de cette édition, dont aucun n’a de faux titre. La note sur le mariage civil s’y trouve pages 357 et 358.

Dans sa correspondance avec Rey (8 janvier 1763), Rousseau se plaint qu’on ait « fourré sous son nom, dans une édition contrefaite du Contrat social, une lettre à laquelle il n’a eu aucune part et qu’il n’a même jamais vue ». Cette édition pourrait être celle que nous venons de mentionner. Son aspect correct et agréable semble bien indiquer d’ailleurs qu’elle a été imprimée en France.

En somme, la véritable édition originale est celle in-octavo de 324 pages ; comme on l’a vu dans notre introduction, elle devait contenir primitivement les notes sur les protestants et sur le mariage civil qui ont passé ensuite dans les éditions subreptices du Contrat et dans la Lettre à M. de Beaumont : Rousseau, ayant été obligé de quitter la France, n’était plus tenu à la même réserve, et a pu ouvrir plus grande sa main pleine de vérités.