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stitué. Mais il a dû voir que l’esprit dominateur du Christianisme étoit incompatible avec son sistême, & que l’intérêt du Prêtre seroit toujours plus fort que celui de l’Etat. Ce n’est pas tant ce qu’il y a d’horrible & de faux dans sa politique que ce qu’il y a de juste & de vrai qui l’a rendue odieuse[1].
Je crois qu’en développant sous ce point de vue les faits historiques on réfuteroit aisément les sentimens opposés de Baile & de Warburton, dont l’un prétend que nulle Religion n’est utile au corps politique, & dont l’autre soutient au contraire que le Christianisme en est le plus ferme appui. On prou-
- ↑ Voyez entre autres dans une Lettre de Grotius à son frere du 11 avril 1643, ce que ce savant homme approuve & ce qu’il blâme dans le livre de Cive. Il est vrai que, porté à l’indulgence, il paroit pardonner à l’auteur le bien en faveur du mal ; mais tout le monde n’est pas si clément.