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CHAPITRE II.
Que la souveraineté est indivisible.
Par la même raison que la souveraineté est inaliénable, elle est indivisible. Car la volonté est générale [1], ou elle ne l’est pas ; elle est celle du corps du peuple, ou seulement d’une partie. Dans le premier cas cette volonté déclarée est un acte de souveraineté & fait loi : Dans le second, ce n’est qu’une volonté particuliere, ou un acte de magistrature ; c’est un décret tout au plus.
Mais nos politiques ne pouvant diviser la souveraineté dans son principe, la divisent dans
- ↑ Pour qu’une volonté soit générale il n’est pas toujours nécessaire qu’elle soit unanime, mais il est nécessaire que toutes les voix soient comptées ; toute exclusion formelle rompt la généralité.