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La Monongahéla

règlements du diocèse, et il dirigea ensuite tous ses efforts dans le sens de l’éducation. Grâce à la vie austère qu’il menait et à la stricte économie qui présidait à l’entretien de sa maison, il se trouva en position bientôt de commencer les travaux de son séminaire. Quels sacrifices ne dut-il pas s’imposer pour construire cet édifice ! Quels obstacles n’eût-il pas à vaincre ! C’est ainsi qu’il fut obligé de vendre un fief qu’il possédait à l’île d’Orléans et d’employer une somme qui lui avait été donnée pour bâtir un presbytère, se chargeant à perpétuité, de loger le curé au séminaire ou de lui procurer à ses frais un autre logement si les choses changeaient.

Dieu lui permit enfin de voir son œuvre couronnée de succès et l’année suivante il vint y habiter. C’était alors une construction en bois enduit de crépit (colombage) exécutée à la hâte en attendant qu’on put construire en pierre, et qui coûta six mille livres.

Presque immédiatement après son arrivée en 1663, l’évêque s’était occupé de restaurer l’église paroissiale érigée en cure en 1664, et unit par le même décret au séminaire des missions étrangères à Paris. Cette église, grâce à son zèle, se trouva en état d’être bénite le deuxième dimanche de juillet 1666. La dédicace solennelle en fut faite sous le vocable de « l’Immaculée Conception de Marie. » Elle avait été dédiée à la Sainte-Vierge auparavant sous l’invocation de « Notre-Dame de la Paix. »