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— En quoi consiste la sagesse humaine ou la route du vrai bonheur ? à diminuer l’excès des désirs sur les facultés et à mettre en égalité parfaite la puissance et la volonté.

— Celui dont la force passe les besoins est un être fort ; celui dont les besoins passent la force est un être faible. Mesurons le rayon de notre sphère, et restons au centre, comme l’araignée au milieu de sa toile ; nous nous suffirons toujours à nous-mêmes, et nous n’aurons point à nous plaindre de notre faiblesse, car nous ne la sentirons jamais.

(Emile.)

— Otez les douleurs du corps et les remords de la conscience, tous nos maux sont imaginaires.

— La vérité n’a presque rien fait dans le monde parce que les hommes se conduisent toujours plus par leurs passions que par leurs lumières, et qu’ils font le mal, approuvant le bien.

(L. à la Soc. économ. de Berne, 1762.)

— Qu’est-il besoin d’aller chercher l’enfer dans l’autre vie. Il est dès celle-ci dans le cœur des méchants.

— Nous croyons suivre l’impulsion de la na-