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duite la pratique de cette loi dont vous prétendez m’instruire.

— J’aurais dû m’élever avec force contre ces ministres indiscrets qui, les premiers, ont osé porter les mains à l’arche pour étayer avec leur faible savoir un édifice soute nu par la main de Dieu. J’aurais dû m’indigner contre ces hommes frivoles qui, par leurs misérables pointilleries, ont avili la sublime simplicité de l’Evangile et réduit en syllogismes la doctrine de Jésus-Christ.(Rép. au roi de Pologne, 1751.)

— Il est très-consolant pour un croyant affligé de rester en communauté de culte avec ses frères et de servir Dieu conjointement avec eux.

(1764.)

— Vous n’ignorez pas, Madame, que je ne suis absolument détaché du parti des philosophes, et n’aime point qu’on prêche l’impiété. D’un autre côté, je blâme l’intolérance, et je veux qu’on laisse en paix les incrédules ; or le parti dévot n’est pas plus endurant que l’autre. Jugez en quelles mains me voilà tombé.

(L. à la marquise de Créqui, 1751.)

— J’aimerais mieux être dévot que philosophe ; mais je m’en tiens à croire en Dieu et à