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Page:Rousseau - Le château de Beaumanoir, 1886.djvu/158

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XXIV

UN SECOURS OPPORTUN.


Claire le reconnut et se précipita à sa rencontre :

— Oh ! sauvez-moi ! je suis perdue ! s’écria-t-elle.

L’énergie factice qui l’avait soutenue jusque-là l’abandonna et à demi évanouie, elle s’affaissa dans les bras de M. de Vaudreuil.

C’est alors seulement que celui-ci la reconnut.

— Comment ! c’est vous, Claire ? dit-il. Mais qu’avez-vous donc, quelle est cette épouvante ?

— C’est cet homme… j’ai peur…

— Qui donc ?

Bigot s’avança, embarrassé, et balbutia :

— Croyez, Monseigneur, que mademoiselle se méprend… sur…

— Que s’est il donc passé ? reprit M. de Vaudreuil en regardant alternativement Bigot et la jeune fille.

— Rien, Monseigneur, répondit l’intendant, rien qui vaille la peine d’en parler, rien qui puisse vous intéresser.