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débarqua le neuf juillet au-dessous du Saut Montmorency, et s’établit sur la rive gauche de cette rivière avec une artillerie considérable qui battait de revers les retranchements français, ce qui fit faire quelques changements à la position de l’armée.

Après avoir reconnu les gués de la rivière Montmorency, le chevalier de Lévis les fit retrancher, et le sieur de Repentigny, capitaine des troupes de la marine, avec six cents hommes, fut chargé de les défendre.

Le douze juillet, dans la nuit, les batteries anglaises de la Pointe Lévis commencèrent à tirer sur Québec. Cinq mortiers et dix pièces de gros canon firent sur les maisons de cette ville un feu très-vif, qui, pendant deux mois, ne se ralentit pas, et que la disette de poudre, à Québec, ne permettait pas aux batteries de la ville de tâcher d’éteindre.

Les incendies étaient continuels. Sans cesse le feu était mis de tous côtés par les carcasses et les pots-à feu.

Au Saut Montmorency, le feu des bombes et du canon contraignit le chevalier de Lévis à changer la disposition de son camp, et à faire monter dans les retranchements une garde d’un bataillon, relevée comme celle d’une tranchée.

Nous n’avons pas l’intention de raconter la