introduisit une clef dans la serrure qui fit quelque résistance. Alors, écartant les plis de son manteau pour être plus à l’aise, la lune, qui se dégageait en ce moment, éclaira le visage de Bigot.
La porte ouverte, celui-ci regarda à sa montre, s’enveloppa dans son manteau et attendit. Quelque temps après, les silhouettes de deux nouveaux personnages, suivis presqu’aussitôt d’un troisième, se dessinèrent dans l’ombre. Bigot vint à leur rencontre, répondit à leur salut respectueux et dit :
— Vous êtes exacts, messieurs, suivez-moi.
Tous les quatre s’engouffrèrent par la porte basse qui se referma sur eux, et Tatassou, quelques instants après, les aperçut dans un appartement du second étage faiblement éclairé par deux bougies.
Ces hommes restèrent en conférence pendant plus d’une heure. Le jeune huron les vit alors se lever et se disposer à partir. Effectivement, il entendit un instant après la porte s’ouvrir, mais un seul homme en sortit qui s’éloigna, et en reportant ses regards vers les fenêtres éclairées, Tatassou vit que la conférence continuait entre les autres personnages.
Finalement, au bout d’une demi-heure, deux