pour sa charmante fille. Ces actions tripleront de valeur dans l’année, si vous voulez bien nous seconder, et je veillerai moi-même à ce que vous soyez satisfait. »
— Oh ! mon père ! l’Intendant vous a donné cela ? c’est trop beau !
— Oui, ma fille.
— Mais c’est tout simplement magnifique. Quel bonheur pour vous, mon père !
— Et aussi pour toi qui, avec une telle dot, va trouver un bon mari, un mari distingué…
— Oh ! nous avons le temps.
— L’aimes-tu bien, ce cher M. Bigot ? dit M. de Godefroy en observant sa fille.
— Oh ! oui, mon père, répondit la jeune fille d’un air contraint, il est si bon pour vous, comment ne l’aimerais-je pas ?
— Au reste, il t’aime bien, lui, car il pense à toi, à ton avenir, et ce qu’il fait pour moi, tu peux en attribuer une large part à l’éclat de tes beaux yeux.
— Comment le savez-vous, mon père ? demanda Claire étonnée.
— Parce qu’il me l’a dit lui-même et qu’il m’a prié de te produire beaucoup dans le monde, de te faire présenter par Madame de la Gorgendière au lever du gouverneur.