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Page:Rousseau - Les exploits d'Iberville, 1888.djvu/107

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Les Exploits d’Iberville

portions de son corps, qui donnaient à ses gestes une grâce toute virile, décelaient une vigueur remarquable.[1]

  1. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en donnant quelques notes sur d’Iberville que nous devons à la courtoisie de notre érudit écrivain, M. J. M. LeMoine, auquel nous nous faisons un devoir de témoigner ici notre entière reconnaissance.

    Si ces mêmes lecteurs étaient avides de plus amples détails sur le grand marin canadien, nous les renvoyons aux Maple Leaves, publiées en 1873 par M. LeMoine, et à l’opuscule de M. Joseph Marmette, publié en 1878, intitulé : Les Machabés de la Nouvelle-France, deux ouvrages qui font honneur à la littérature canadienne.

    Pierre LeMoine ou LeMoyne — le nom s’écrit des deux manières, d’après les meilleures autorités — naquit à Montréal en 1662. À quatorze ans, il était déjà sur la mer faisant ses premières armes.

    Des glaces de la Baie d’Hudson aux rives brûlantes du Mexique on le voit constamment navigateur infatigable et invincible, et en l’appelant « Le Cid Canadien » M. LeMoine n’a pas plus exagéré le titre que Pierre Margry n’a lui-même forcé la note en le nommant « Le Jean Bart Canadien. »

    De fait, il a toujours été considéré comme le plus grand manœuvrier, le plus grand homme de mer de son temps.

    Il pénétra le premier dans le Mississipi par son embouchure et la Nouvelle-Orléans.

    En 1693, il avait épousé à Québec mademoiselle Marie-Térèse de Lacombe-Pocatière, fille d’un ancien capitaine du régiment de Carignan.

    Son fils ainé, Louis-Pierre naquit à bord d’un vaisseau de d’Iberville en course, sur le grand banc de Terreneuve.

    La veuve d’Iberville passa en France et épousa en seconde noce le comte de Béthune.

    Les auteurs français nous représentent d’Iberville comme une espèce de corsaire. « Je pense, dit M. LeMoine, qu’il en avait la hardiesse et le laisser-aller, sans être trop sanguinaire. »

    (Note de l’auteur).