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Les Exploits d’Iberville

XXVII.

Tout est bien qui finit bien.


Les héritiers du marquis Duperret-Janson s’étaient amicalement partagés ses dépouilles : au vicomte de la Bouteillerie était échu le château avec ses domaines ; le baron de Landernau, qui était un élégant de l’époque, avait eu le splendide hôtel de Paris et nous ne savons plus combien de mille livres de rentes ; quant au chevalier de Vertuchoux, plus modeste, il s’était contenté de deux magnifiques fermes d’un rapport considérable et de deux cent mille livres, une fois comptées.

Ces trois intéressants personnages, nous croyons l’avoir déjà dit, étaient restés célibataires, autant par misanthropie que par avarice. Le cœur sec, sans noblesse dans les sentiments, tous trois se connaissaient et savaient s’apprécier à leur juste valeur. C’est donc sans regret qu’ils se séparèrent, comptant bien chacun ne faire aucune démarche pour se rapprocher.

Le vicomte s’installa donc à la Belle-Jardinière, ne garda que les domestiques indispensables et parmi ceux-ci le vieil intendant du marquis.

Il vécut alors comme un ours, ne fréquentant personne, passant ses journées à la chasse et ses soirées enfermé dans son cabinet.