Page:Rousseau - Pensées d’un esprit droit, 1826.djvu/11

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Je pourrais m’arrêter ici, les trois autres questions devant tomber devant cet examen ; et si je les reprends, c’est dans le seul but de donner quelques éclaircissemens historiques sur le manuscrit, et d’expliquer comment l’auteur n’a pu le publier.

Pourquoi est-il resté si long-temps inédit ? C’est interroger la destinée des hommes et de leurs ouvrages. Parmi tant d’exemples que je pourrais citer de livres ou perdus à jamais, ou restés inconnus dans une longue suite de siècles, je me bornerai à rappeler que les fables de Phèdre, affranchi d’Auguste, étaient encore ignorées, dans la république des lettres, à la fin du seizième siècle, lorsqu’elles furent trouvées par François Pithou, à Reims, dans la Bibliothèque de Saint-Rémi, et