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XIX.

Les biens et les maux que le sage éprouve, contribuent à sa perfection. C’est ainsi que le soleil et la pluie concourent à fertiliser la terre.

XX.

Quand on est fier et opiniâtre, ce n’est pas faute de lumières et de connaissances, mais par défaut de sentiment. On a quitté le chemin de la raison, de la justice et de la reconnaissance ; une fausse honte empêche d’y rentrer, et plus on attend, plus on se cabre contre la vérité et la décence. Le parti le plus sage à prendre avec des personnes de ce caractère, est de garder le silence, et de les laisser revenir d’elles-mêmes, si la dépravation du cœur ne