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XXVI.
Il est inutile et souvent dangereux de donner un conseil à quelqu’un qui, animé par l’ardeur d’une passion, n’en écoute que les mouvemens.
Pour bien conseiller, il faut connaître le caractère de la personne qui a besoin de conseil, et attendre les circonstances favorables pour le faire recevoir, sinon avec docilité, du moins sans aigreur[1].
On ne doit avoir en vue, en conseillant, que d’opérer l’avantage des au-
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On conseille un ami sans se mettre à sa place :
Ce qui fait qu’on le perd, c’est qu’ordinairement
La vanité, l’humeur et le tempérament,
Suggèrent la plupart des avis qu’on lui donne :
Il vaudrait cent fois mieux ne conseiller personne.La Chaussée.