Je vous renvoie, monsieur, le Mercure d’octobre que vous avez eu la bonté de me prêter. J’y ai lu avec beaucoup de plaisir la réfutation que M. Gautier a pris la peine de faire de mon Discours : mais je ne crois pas être, comme vous le prétendez, dans la nécessité d’y répondre ; et voici mes objections :
1° Je ne puis me persuader que, pour avoir raison, on soit indispensablement obligé de parler le dernier.
2° Plus je relis la réfutation, et plus je suis convaincu que je n’ai pas besoin de donner à M. Gautier d’autre réplique que le discours même auquel il a répondu. Lisez, je vous prie, dans l’un et l’autre écrit, les articles du luxe, de la guerre, des académies, de l’éducation ; lisez la prosopopée de Louis-le-Grand et celle de Fabricius ; enfin, lisez la conclusion de M. Gautier et la mienne, et vous comprendrez ce que je veux dire.
3° Je pense en tout si différemment de M. Gau-
- ↑ Cette réfutation, après avoir été lue à l’Académie de Nanci, fut insérée dans le Mercure du mois d’octobre 1751.