Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/441

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avoir lieu juste avant le début de la représentation.


Désireux de contribuer à la magnificence du gala en tissant un riche manteau de sacre destiné à l’empereur, Bedu installa au-dessus du Tez son fameux métier, qui n’avait nullement souffert pendant l’échouement.

Il dressa une carte de l’Afrique environnée d’une vaste portion de mer et marqua en rouge vif toute la contrée soumise au sceptre de Talou.

La limite sud du Drelchkaff étant imparfaitement connue laissait le champ libre à l’artiste, qui par flatterie prolongea le royaume jusqu’au cap de Bonne-Espérance, dont il traça le nom en toutes lettres.

Le réglage des aubes effectué, la machine fut mise en mouvement, et bientôt un lourd vêtement d’apparat était prêt à s’affaler, au moment solennel, sur les épaules du souverain.

Encouragé par cette réussite, Bedu voulut ménager une surprise à Sirdah, qui nous avait toujours témoigné tant de bonté et de dévoûment.