Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

français, et l’empereur, fidèle écho de son guide, faisait entendre maintes roulades qui, après quelques minutes d’efforts, aboutirent, dans le registre suraigu, à une note finale assez pure.


La romance terminée, chanteur et souffleur vinrent se mêler au public, pendant que l’historien Juillard, leur succédant sur les planches, s’installait vers notre gauche à sa table de conférencier, chargée de différentes notes qu’il se mit à feuilleter.

Durant vingt minutes, le merveilleux orateur nous tint sous le charme de son élocution captivante, avec un rapide exposé qui, plein de clarté spirituellement évocatrice, prenait pour sujet l’histoire des Électeurs de Brandebourg.

Parfois il tendait la main vers l’une des effigies fixées à la toile de fond, attirant notre attention sur tel trait caractéristique ou sur telle expression de visage que ses paroles venaient de mentionner.

Pour finir, il se résuma par une brillante période synthétique, et, en se retirant, nous laissa sous une impression d’éblouissement due à la coloration imagée de sa verve étincelante.