Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À l’aide de la rêne, à côté de la bouche ;
L’âne redevenant mauvais comme avant, couche
Les oreilles encore, et marche de côté ;
Le cavalier dit : « Ça, c’est de la nouveauté,
Par exemple. » Pendant tout ce temps un gros masque
Étant venu chercher le grand tambour de basque,
Le rend au cavalier qui lui répond : « Merci. »
Après, derrière l’âne allant se mettre aussi
Pour le faire avancer enfin, à la rescousse,
Il se joint aux efforts de l’Espagnol et pousse
Sur la croupe, le corps penché, de ses deux bras ;
Et l’âne alors finit par faire quelques pas ;
On le pousse plus fort et maintenant il trotte
Très bien ; en rejoignant l’analcade il se frotte
Contre un autre âne ; l’homme attend un peu pour voir
S’il se calme, et retourne ensuite à l’âne noir
Et blanc qu’il a quitté tout à l’heure et qui joue
Tranquillement avec son mors, puis qui secoue
Sa tête, grandement, après, de bas en haut ;
L’homme met l’étrier à son pied ; aussitôt