Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/118

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Sur la table, à présent, son sac ; le marchand verse
Dedans, des sacs en gros papier dont il disperse
Le contenu qui coule ainsi jusqu’au plâtras,
En formant sur la table, en pointe, un large tas
Reposant sur le sac en étoffe. La table
En bois blanc dont un pied, par ici, n’est pas stable,
Finit par basculer fatalement au poids
D’un nouveau sac versé ; Gaspard, qui sent le bois
Du pied toucher le bord de sa semelle, l’ôte ;
Le pied, tombant alors sur le sol même, saute
Une première fois à moitié, tout d’abord,
De sa hauteur d’avant, puis de moins en moins fort
Pour se poser enfin tout à fait.

Gaspard paie,
Après avoir tiré son vieux porte-monnaie
Assez péniblement d’une poche, en dessous
De son pierrot gênant ses mains, avec cent sous.
Le marchand examine et place dans sa bouche
La pièce en ne l’entrant qu’un peu, sans qu’elle touche