Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qu’il s’en va sans gâcher le temps le faire prendre
Et coffrer, et qu’alors il faudra bien lui rendre
D’une façon quelconque, avec les intérêts
Qu’on fera calculer pour cela tout exprès
Par des gens du métier, les deux billets de mille
Qu’il a perdus par lui juste avant qu’il ne file,
Et qu’on l’obligera du reste à marcher droit
Quand il sera sous clef dans un cachot étroit
Et sans aucun espoir de fuite qui le berce ;
Mais l’autre sans répondre à tout cela renverse
Son chapeau, secouant pour bien jeter dehors
Tous les confettis ; puis il en frotte les bords
Autour avec sa manche, en haussant les épaules,
Sans paraître penser du tout aux choses drôles
De sa figure sale avec son gros bandeau ;
Gaspard reprend : « Si tu n’aimes pas mon cadeau,
J’enverrai ton habit chez une teinturière
Et je paierai la note à la place. »