Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/163

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Depuis qu’elle reçoit partout des confettis ;
Racontant que lui-même il a des appétits
Pour ces variétés de pastilles de menthe,
Tout à fait inouïs, et qu’il ne s’alimente,
Les arrosant d’un vin quelconque, rien qu’avec
Eux, en les écrasant sur un peu de pain sec,
Mangeant ainsi depuis midi de l’avant-veille.
Il se frotte en disant : « Je m’en trouve à merveille,
Et ma femme, que vous vous rappelez, prétend
Qu’elle ne m’a jamais connu si bien portant. »
Maintenant il s’informe avec inquiétude,
En parlant du grand air, de la similitude
Qui lui prend tant de temps toujours de ses frisons,
Assurant qu’il ressent sur son front les frissons
Continuels de ses cheveux au moindre souffle.

Un char représentant une immense pantoufle
S’approche avec beaucoup de musique. Un fond bleu
Foncé porte devant, comme ornement, un peu
D’un mélange de deux couleurs qui la varie.